MONCHY-LE-PREUX, France, 26 août 1918.
Par sa bravoure exceptionnelle ainsi que son esprit d’initiative et son sens du devoir remarquables. Le lieutenant Rutherford assume alors le commandement d’un groupe d’assaut. Il constate qu’il se trouve à une distance considérable devant ses hommes et il aperçoit au même moment devant lui un fort groupe ennemi armé au maximum à l’extérieur d’une casemate. Il leur fait signe avec son revolver de s’approcher de lui, les ennemis lui font signe de la main de venir vers eux. C’est ce qu’il fait avec audace et il les informe qu’ils sont prisonniers. Un officier ennemi met cela en doute et invite le lieutenant Rutherford à entrer dans la casemate, invitation que ce dernier décline prudemment. Toutefois, il persuade les ennemis par un bluff magistral qu’ils sont encerclés. Tout le groupe qui comprend 45 militaires, dont deux officiers, et qui utilise trois mitrailleuses se rend.
Le lieutenant Rutherford convainc par la suite l’officier ennemi d’arrêter le tir d’une mitrailleuse proche et il profite de cette occasion pour accélérer l’avance de ses hommes qui viennent assurer son soutien.
Le lieutenant Rutherford constate ensuite que le groupe d’assaut droit est arrêté par le feu intense d’une mitrailleuse d’une autre casemate. Indiquant un objectif au reste de son groupe, il attaque la casemate avec une section de mitrailleuse Lewis, il fait 35 autres prisonniers et il s’empare de mitrailleuses, ce qui permet au groupe de continuer son avance.
Le geste audacieux et courageux de cet officier a contribué d’une manière très appréciable à la prise de l’objectif principal et a stimulé magnifiquement tous les grades à pousser l’attaque contre une très forte position.
The London Gazette, 15 novembre 1918
PASSCHENDAELE, 30 octobre 1917
Pour avoir fait preuve d'une bravoure remarquable et d'une grande habileté dans la conduite des troupes sous son commandement lors de la capture et de la consolidation d'un nombre d'objectifs nettement supérieur à celui qui lui avait été assigné, au cours d'une attaque.
Immédiatement avant l’avance, le major Pearkes est blessé à la cuisse gauche. Malgré sa blessure, il continue de mener ses hommes avec le plus grand courage en débit de nombreux obstacles.
À un moment donné de l’attaque, l’avance du major Pearkes est menacée par un centre de résistance qui est l’objectif du bataillon sur sa gauche, mais dont ce dernier n’a pas réussi à s’emparer. Il évalue rapidement la situation, il prend et tient ce centre de résistance, ce qui lui permet de pousser davantage son avance.
C’est entièrement grâce à sa détermination et à son intrépidité qu’il peut tenir sa position avec son petit groupe d’hommes malgré des contre-attaques ennemies répétées, ses deux flancs n’étant pas protégés loin en profondeur, dans l’intervalle.
Son évaluation de la situation pendant toute l’opération et les rapports qu’il a faits ont été d’une valeur inestimable pour son commandant lorsque celui-ci a décidé de la disposition des troupes en vue de tenir la position prise.
Pendant toute l’opération, il a fait preuve d’un suprême mépris du danger, de magnifiques qualités de contrôle et d’un superbe sens du commandement.
The London Gazette, 11 janvier 1918
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