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L'organisation des régiments de cavalerie canadiens

On m'a demandé récemment si je pouvais expliquer comment les régiments de milice de la cavalerie canadienne étaient organisés. Avant la Première Guerre mondiale, le Canada comptait deux régiments de cavalerie à plein temps, trente-cinq régiments de cavalerie de milice et un escadron de cavalerie solitaire indépendant. Le jargon de l'époque appelait ces régiments de force permanente et de force non permanente.

Tous les régiments de cavalerie de milice n'étaient pas organisés de la même façon. Dix-neuf des régiments se composaient de quatre escadrons ; quinze régiments avaient trois escadrons chacun, et un régiment n'avait que deux escadrons. Mais, quel que soit le nombre d'escadrons dont disposait un régiment, chaque escadron se composait de quatre troupes d'environ 25 hommes.


La seule différence semble être entre un régiment de deux ou trois escadrons et un régiment de quatre escadrons, c'est que ces derniers n'avaient pas de section de mitrailleuses dans leurs escadrons. Toutefois, les ordres administratifs de l'époque stipulent que "les mitrailleuses seront délivrées au fur et à mesure de leur disponibilité, mais uniquement si la section est jugée efficace". Rien n'est écrit nulle part sur la façon dont ils doivent devenir efficaces s'ils ne possèdent pas de mitrailleuses, ni sur la façon dont le régiment doit former une section de mitrailleuses afin de devenir efficace sans mitrailleuses disponibles dans l'arsenal régimentaire.


Le régiment de cavalerie portait différents titres : Dragoons, Horse, Hussars, Dragoon Guard, Horse Guard et Light Horse. Quel que soit leur nom, ils étaient tous armés d'épées et de fusils. Il est intéressant de noter que le Canada n'a jamais eu de régiment de Lanciers. Les régiments étaient commandés, comme ils le sont aujourd'hui, par un lieutenant-colonel, avec un major comme commandant adjoint. Chaque escadron était commandé par un major, avec un capitaine comme adjoint, et quatre lieutenants comme commandants de troupe. Chaque escadron avait un sergent-major d'escadron et chaque troupe un sergent et également un caporal. Cette chaîne de commandement n'a pas vraiment beaucoup changé au cours des 110 dernières années.


Avec trente-cinq régiments de cavalerie dispersés dans tout le pays, on s'attendrait à ce que deux mille chevaux soient gardés dans les écuries du régiment local. Mais cela n'a pas été le cas. En fait, très peu de chevaux appartenaient à un régiment de cavalerie de milice ; en vérité, très peu de régiments de cavalerie avaient des écuries correctes. Presque tous les chevaux utilisés par un régiment étaient loués à des fermiers locaux selon les besoins.


La location de chevaux ne se déroulait pas toujours comme le voulait un régiment. Le rapport annuel sur l'état de santé du 8th Princess Louise's New Brunswick Regiment of Cavalry pour 1891-1892, qui leur a été remis par le lieutenant-colonel G.J. Maunsell, adjudant général adjoint, indique que "les chevaux de ces quatre troupes n'étaient pas conformes aux normes habituelles du régiment". Un régiment devait prendre ce qui était disponible localement et parfois, il devait prendre ce qui était offert, qu'il soit de qualité inférieure ou non.


La solde, pour tous les grades, était une chose aléatoire, ce n'était certainement pas un événement mensuel régulier comme c'est le cas aujourd'hui pour la génération actuelle de soldats de réserve, qui ont tous le dépôt direct de leur solde sur leur compte bancaire privé. Dans les années 1890, les soldats étaient payés 50 cents par jour et le SMR (Sergent-major Régimentaire) 2,00 $ par jour. La plupart des soldats de la milice n'ont jamais vu de solde. Elle leur était retirée pour payer les soirées dansantes régimentaires, les manifestations sportives et l'entretien des uniformes.


Les officiers devaient faire face à des dépenses beaucoup plus importantes que les sous-officiers et les hommes. Ils devaient fournir leurs propres uniformes, la tenue complète, la tenue de service, la tenue de mess, leurs épées et tout leur équipement de vie sur le terrain qui coûtaient tous une bonne somme d'argent; et ils devaient s'assurer que leurs uniformes étaient toujours à la hauteur ou les remplacer. Si les officiers étaient mieux payés que les sous-officiers et les hommes, eux aussi ne voyaient jamais un centime de leur solde consacré à l'entretien de l'ameublement du mess des officiers.


Les changements dans la guerre moderne ont forcé la restructuration des régiments de cavalerie, les chevaux, les chariots de service général, les maréchaux-ferrants et les trompettistes ont disparu. Aujourd'hui, les dix-huit régiments blindés de réserve restants sont des spécialistes de la reconnaissance blindée utilisant le véhicule utilitaire léger G-Wagon. (NOTE : sera remplacé par le TAPV.)


Aujourd'hui un régiment blindé est composé d'environ 200 hommes, tous grades confondus, qui a pour mission de former des soldats de réserve qui serviront à renforcer l'armée régulière en cas de besoin. L'époque où un régiment de réserve recrutait à plein effectif et se mettait au travail est révolue depuis longtemps. La guerre moderne ne permet plus de disposer d'un délai suffisant pour le faire comme autrefois.


Réf: THE ARMY NAVY & AIR FORCE VETERANS IN CANADA, ANAVETS, Shoulder to shoulder. Issue June 2016. Page 7. https://online.fliphtml5.com/tbrfm/dtca/#p=6


Traduction libre du texte de

Bill Nangle, CD

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