Un brin d’histoire : L’époque des chars dans la réserve

Le cavalier retraité Yvon Couture était membre du The Sherbrooke Regiment et il se souvient d’un exercice de fin de semaine en 1962 à la Ferme McBain de St-Elie d’Orford durant une tempête de neige. « Il n’avait pas de tir avec les chars d’assaut dans ce secteur d’entraînement. Le terrain était accidenté. Il nous permettait de faire de la conduite et des exercices de manœuvre blindée. C’était glissant par endroit.

Jeep Willis avec un Centurion Petawawa, 1962, Couture, inconnu? sgt Brulotte, sgt MacPherson.

Le Sherman fonctionnait au diesel. Il avait beaucoup d’usure et il boucanait terriblement quand on le faisait partir. Il était de coutume que quand tu étouffais le moteur du véhicule, tu payais la bière à l’équipage. Le Sgt faisait exprès pour nous faire arrêter dans la côte. Tous les conducteurs se faisaient prendre. » Monsieur Waren Begle commente ainsi : « Le terrain était trop petit et on était souvent en première vitesse. On faisait un concours pour tenter d’embrayeur le plus de vitesse. Un équipage comptait 4 militaires dans un char Sherman. Tous les instructeurs, sergents et plus, avaient participé à la Deuxième Guerre mondiale. Le char faisait des rayages très profonds. »

À Petawawa

Yvon Couture « Une autre fin de semaine, un vendredi soir, nous sommes partis à Petawawa en autobus. L’autobus avait arrêté, une panne? Tout le monde est descendu pousser dans une température très froide. Puis, nous sommes repartis. Sur la base de Petawawa, on avait des chars de type Centurion pour l’entraînement. Lors du tir réel, il avait une rangée de six chars Sherman qui tirait sur une première ligne. En hauteur, derrière nous, les Centurions tiraient par-dessus leur tête. On sentait la tête nous entrer dans les épaules et le sol tremblait. On tirait de l’HE, smoke et de l’Armor Piercing? On tirait aussi à la mitrailleuse Browning, mais il était interdit de tirer une boîte de balles d’un coup. »

Petawawa 1962. Sur le char Yvon Couture. Devant : inconnu? Inconnu? Et maj Warner.

Char Sherman, 1962, Yvon Couture en tourelle.

Une des différences entre les chars était que le Sherman avait deux bras de conduite alors que le Centurion avait un seul bras pour la conduite. Les conducteurs de la Force régulière avaient la jambe gauche plus musclée à force de travailler avec la clutch. Un immense centurion était dessiné grandeur nature sur le mur du réfectoire de Petawawa.

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